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Dédicace à Cinéma Hermetica de Pacôme Thiellement

J’avoue m’être demandé

vendredi 22 janvier 2016, par Louise Desrenards

Présentation de l’installation de La revue des Ressources dédiée à l’essai de Pacôme Thiellement Cinéma Hermetica.

- Installation Cinéma Hermetica | Édito et Bonnes feuilles (suivre le lien) — avec un extrait du premier chapitre « Le cinéma est un fantôme de la nuit ».

- Installation Cinéma Hermetica | Pacôme et Friedrich Wilhelm (suivre le lien) — avec une version vidéo intégrale du film de Murnau Noseferatu, et la conférence préliminaire du livre paru en 2016 en l’état de l’intervention « La caravane des soupirs et des cris », à Nïmes, en 2014.


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Pacôme Thiellement
Courtesy © Charlélie Marange
www.charleliemarange.fr


Citation intégrale de l’éditorial


J’avoue m’être demandé pourquoi Pacôme Thiellement ne disait pas grand chose à l’adresse de ses amis sur Facebook, lorsque la mort de David Bowie fut annoncée, le 10 janvier. Sinon le temps passé avec quelques une des musiques et des chansons qui avaient accompagné ses propres mouvements. J’avais déjà ce dernier livre de l’auteur, Cinéma Hermetica, tout juste paru, et encore en plein lancement aujourd’hui. Un livre rare que nous ne quitterons pas, dont nous ne cesserons pas d’explorer le « labyrinthe » multiple parce que nous penserons toujours qu’il nous cache encore quelque chose, une voie, pas sans issue (chaque chapitre est un « labyrinthe » qui s’emboîte dans les autres, et à la fois le « miroir » déformant des autres — le « miroir des sorcières » [1] [2]). Nous explorerons imaginairement les ruines d’une Babel dont les chemins escarpés et nombreux nous impliqueront concrètement, dans notre corps existentiel, exténué par le « rêve ». Parce que ce livre détient peut-être quelques secrets que nous voulons percer, le « rêve des rêves » [3] immémoriaux des temps actuels que nous traversons (qui nous habitent). Un monde entre mondes qui nous transverse, émergé d’une interprétation à la fois sensible et philosophique, ni esthétique ni critique mais symbolique du cinéma — son corps propre, la mort, à l’abrupt des vies de la vie. Autrement dit ou ressenti, les vies disparues de la photographie, dont les silhouettes sont les fantômes, deviennent les morts réanimés du cinéma, des vampires. Si le 7ème art poursuit de s’animer dans le 8ème art, c’est que les arts médiatiques rêvent du cinéma. Où il arrive que le plomb advienne techniquement, psychiquement, imaginairement, en or. L’écriture de Cinéma hermetica [4] à l’instar des images mais sans image est une création de magie abstraite, née de l’existence figurée de la peur, des frustrations, et des pulsions — le cinéma — et tout ce qu’on peut imaginer des raisons d’écrire pour les reconnaître et l’apprivoiser — apprivoiser le cinéma magique en soi et en nous. L’innovation d’une connaissance de l’invisible en point de fuite par l’essai sur le cinéma, avec les reflets des vies qui l’ont créé et donné à comprendre hors cadre (en ellipse) — quand on l’explore avec le « miroir de Dracula » [5]. Tout cela est mieux dit par l’auteur dans sa préface, que l’on peut considérer comme la règle du jeu. Onde de choc. On ne peut s’empêcher de penser que le premier chapitre, pour mémoire des dates d’écriture, d’édition, et de parution du livre, s’ouvre en flash-back sur un pressentiment de la disparition prochaine de David Bowie.
(L. D.)


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Voir en ligne : Le site officiel de Pacôme Thiellement

P.-S.

En logo, la première de couverture de Cinéma Hermetica, Paris, Super 8 éditions, janvier 2016. Ce livre est accessible dans toutes les librairies urbaines et les librairies en ligne parmi lesquelles Decitre (suivre le lien).

Notes

[1] Ici, le miroir des sorcières est à entendre dans un double sens, à la fois conférant aux sorcières et aux miroirs convexes donnant une vision élargie de l’environnement qu’ils reflètent, qui leur empruntent le nom.

[2] Pacôme Thiellement, Cinéma hermetica, Paris, Super 8 éd., 7 janvier 2016. Labyrinthe, miroir noir (où se reflètent les plus sombres présages de l’humanité), miroir de la sorcière (lentille convexe), miroir de Dracula (le miroir où on ne voit pas son reflet), in « Présentation », op. cit.

[3] Rêve, rêve des rêves, Ibid.

[4] Chaque chapitre constitue un essai comme s’il inaugurait l’ouvrage, en commençant par une citation en exergue. Composition de l’emboitement baroque rythmé thématiquement et morphologiquement (au sens linguistique et intégrant la typographie) en canon, qui selon une structure musicale installe et développe en nous des espace-temps imaginaires (abstraits). L’exergue général du livre est une citation de Twin Peaks par David Lynch et Mark Frost.

[5] Le miroir ordinaire où le le vampire n’a pas de reflet, ce qui constitue une métaphore de son statut imaginaire parmi le monde des reflets visibles — dont ainsi par une rhétorique elliptique, il signifie poétiquement la vanité. Tout en désignant l’invisibilité de la spiritualité par rapport au monde des réalités objectives, mais aussi d’autres mondes — l’altérité.

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