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Yann Lemasson est mort le 20 janvier 2012

Hommage à Yann Le Masson

France Culture, 20 février 2012 17h-18h et la suite

vendredi 3 février 2012, par Simon Guibert

 France-Culture rend un hommage au cinéaste engagé pour l’Algérie indépendante et passionné par l’Afrique, Yann Le Masson, auteur, documentariste de création et collaborateur technique d’autres cinéastes, en rediffusant l’abécédaire que Simon Guibert allant à sa rencontre avec Vanessa Nedjar lui avait dédié, il y a à peine plus d’un an. Ce documentaire a été enregistré dans la péniche aménagée dont Yann Le Masson et son épouse Catherine Aubry-Le Masson avaient fait leur résidence depuis plusieurs années, ancrée dans le Vaucluse, à Avignon, où ils travaillaient et d’où ils vaquaient en France et ailleurs. Il y tenait sa cinémathèque personnelle son studio et sa salle de montage. La première diffusion de l’émission a eu lieu un an jour pour jour avant sa mort, le 20 janvier. Yann Le Masson est parti quelques mois seulement après la disparition de sa partenaire et amie la monteuse Jacqueline Meppiel, au mois de novembre dernier. [1]

La page biographique de Yann Le Masson dans le site de la création cinématographique Périphérie.

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Read an extract from the review in English by Noël Simsolo (Dissidenz.com The Blog).

France Culture écoutez le direct
http://www.franceculture.fr/player [Lien prescrit]

SUR LES DOCKS France Culture
http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks.html-1 [Lien prescrit]
(différé et podcast). http://www.franceculture.fr/player/... [Lien perpétuel OK].

lundi 20 février, Passeur de réel, 17h - 18h
Hommage à Yann Le Masson, disparu le 20 janvier 2012,
avec la rediffusion d’un documentaire du 11.01.2011.

En attendant de pouvoir l’enregistrer en podcast, écouter le streaming : Yann Le Masson, ses partenaires, ses amis, ses amours, dans son abécédaire sur France Culture (pour accéder au Player cliquer sur l’icône) :
->Passeurs du réel.

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JPEG - 14.7 ko
Yann Le Masson, pendant Le Poisson Commande
Photo Félix Le Garrec
Source Cinémathèque de Bretagne

L’abécédaire de Yann Le Masson


produit par Simon Guibert
réalisé par Vanessa Nedjar

Né à Brest le 27 juin 1930, Yann Le Masson grandit à Brest, Vannes, Toulon puis Dakar. Il entre à l’Ecole de cinéma de la rue de Vaugirard, avant l’IDHEC dont il ressort avec un diplôme de chef-opérateur de courts métrages, en 1955. Officier parachutiste, d’août 1955 à avril 1958 puis… porteur de valise pour le FLN, il tourne en Tunisie avec Olga Poliakoff, « J’ai 8 ans » qui fut interdit durant dix ans sur le territoire national… Le colonialisme français fut encore l’une de ses cibles, à La Réunion cette fois, « Sucre amer » (1962), lui aussi interdit pendant dix ans en France. Après avoir filmé l’enterrement des morts du métro Charonne en 1962, il enregistre celui du jeune militant Gilles Tautin en 1968 avec une caméra prêtée par Marin Karmitz. En 1971, au Japon, Yann Le Masson réalise avec Bénie Deswarte « Kashima Paradise » (sur un commentaire de Chris Marker) ce que certains considèrent comme son chef d’œuvre...


Citations d’extraits :

« Caméraman d’exception et par ailleurs marinier, Yann Le Masson est une légende du cinéma direct dont chaque film balisa l’histoire du geste documentaire. Coréalisé avec Bénie Deswarte, Kashima Paradise (1973) est son chef-d’œuvre. » Patrick Leboutte, Kashima Paradise, le cinéma de Yann Le Masson.

« Une des clefs de ce bouleversement, cette chose qui manque le plus à la plupart d’entre nous, particulièrement aux cinéastes : le Temps. Le temps de travailler, et aussi, et surtout de ne pas travailler. Le temps de parler, d’écouter, et surtout de se taire. Le temps de filmer et de ne pas filmer, de comprendre, et de ne pas comprendre, de s’étonner, et d’attendre l’au-delà de l’étonnement, le temps de vivre. Le temps de s’habituer aussi, de part et d’autre, et ce n’est pas rien. Même si la limitation de l’équipe de tournage, à deux personnes, réduit déjà le traumatisme martien que provoque un vrai tournage, le temps continue d’apprivoiser, de familiariser. On s’habitue à cette caméra que Yann porte à l’œil comme un myope chausse ses lunettes, pour mieux vous regarder, mon enfant. » Chris Marker, sur Yann Le Masson, à propos de Kashima Paradise Le vieux monde qui n’en finit pas (juin 2011)

«   Social and political reality have been seen for a long time in brave or militant fictions and documentaries, thus establishing forces of opposition towards cinematographic news diffused each week in cinemas and in newspapers and TV magazines, submitted to the State censure, for which information should be first invalidation.
Yet, as the same time as New Wave, truth-cinema opened gaps in the wake of their elders (Resnais, Rouquier, Marker, for France, Brault and Perrault for Canada, Joris Ivens for the entire world) then cameras exit in the streets and in front of factories on May 68.
In the limit of the sixties and the seventies, an exciting nebula(direct cinema) develops in this direction all over the world, often in propaganda essays and combat films, which are a simple point of view. More rarely, there were quests with a view delivered from restrictive and directive ideology, even if the one who filmed was first a political agitator affiliated to an anti-establishment party against powers in place. These exceptions were the result of an humility towards the reality, doubled by an awareness that the filmed event had its own autonomy.
Among these miracles of truth, Kashima Paradise is exemplary, because incisive, strong and lucide, without doubt because resulting from diverse collaborations around the Marxist orthodox master-builder Yann Le Masson. Effectively, this beautiful film is co-realized by the leftist Benie Deswarte and the unclassifiable Chris Marker has written the commentary read by the essential Georges Rouquier…
It results from this a militant ufo with an unstoppable strength which talks about a reality unknown by most of the spectators in the occidental world : rural Japan. 
[...] » Noël Simsolo, Kashima Paradise, Review DVDS, 2011-06-12, Dissidenz.com The Blog.

(to the top)

On peut se procurer le DVD chez l’éditeur (Éditions Montparnasse), et sur le site amazon.fr.

Voir en ligne : L’Odyssée du cinéaste Yann Le Masson

P.-S.

L’information de la mort de Yann Le Masson dans le site Films en Bretagne :
filmsenbretagne.com.

Yann Le Masson, par Patrick Leboutte (27 juin 2011) susauvieuxmonde.canalblog.com

Yann Le Masson, Filmography @ inmdb

L’article de Noëlle de Chambrun sur Regarde elle a les yeux ouverts, de Yann Le Masson, dans Le Monde diplomatique (février 1980).

Logo : capture d’écran extraite de Regarde elle a les yeux ouverts

Notes

[1] Jacqueline Meppiel est une grande monteuse du cinéma français de la postmodernité, qui a signé des films de fiction de la nouvelle vague, notammnent Léon Morin prêtre de Jean-Pierre Melville, ainsi qu’une œuvre documentaire engagée pour des cinéastes comme Yann Le Masson, William Klein, et d’autre part auteur et réalisatrice elle-même. (Voir sa filmographie presque complète dans inmdb et l’hommage qui lui est rendu dans dans le site Slate et l’annonce de sa mort à Cuba, dans le blog du journal Le Monde America Latina (VO).

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