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La RdR Dernier éditorial estival

Postamour 9/11 2011

Index (Recension)

dimanche 11 septembre 2011, par Aliette G. Certhoux

___/ POSTAMOUR. Mot viatique n°1276 qui indexe les 10 articles de la ligne thématique du 29 août au 11 septembre, fédérée par l’éditorial "Des femmes qui chantent pour un homme", et clôturant le cycle bimensuel de l’été 2011 de La RdR (La Revue des Ressources). /// Keyword n°1276 to index listing the 10 thematic articles published since August 29th till September 11th, framed by the editorial " Women who sing for a man ", which close the semimonthly set of the 2011 Summer in The RdR (La Revue des Ressources). A. G. C.

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?mot1276

RIP Michael S. Hart

http://www.gutenberg.org/wiki/Michael_S._Hart




http://translate.google.com/

http://www.reverso.net/text_translation.aspx?lang=EN

Nineteen Eighty-Four (1984)

Postamour. On conclut cette thématique quinzomadaire en fausse clé de

novlangue. Où est la réalité où est la fiction ? Après la fin de la

guerre froide la réunification de l’Allemagne célébrant la fin du

monde dialectique, le 11 septembre 2001, (vingt huit ans jour pour

jour après le coup d’État qui installa la dictature au Chili contre la

démocratie populaire d’Allende), inaugure la terreur du gouvernement

du monde post-dialectique dirigé par les USA, instituant le Patriot

Act pour immobiliser à l’intérieur et soumettre la solidarité des pays

de l’OTAN en réseau international de la répression à l’extérieur. Sur

fond d’accords nationaux et supra-nationaux pour la surveillance des

peuples, la torture, les prisons secrètes, à la marge territoriale de

la puissance dominante que sa constitution nationale, archive de la

démocratie, n’autorise pas en tout sur son sol, le monde occidental

entre dans sa phase post-historique déclarée, manifestant son

incomparable puissance par la démonstration qu’il soit capable de

sacrifier singulièrement et globalement ses propres pactes, en les

renversant lui-même. Fin de la dialectique du maître et de l’esclave.

C’est le nouvel ordre mondial du libéralisme étendu en solution unique

pour le monde, comme état ultime de la révolution capitaliste — le

contrôle de son propre pouvoir de gérer le monde en vie nue comme il

l’exploite, sous la forme de l’équivalence générale réalisée en

système financier loin des sociétés, (après les sociétés de la

production où l’industrie s’était innovée avec les Internationales des

travailleurs), après avoir brisé son ancien code d’équivalence de la

valeur qui le liait par l’échange avec l’humanité — dont par là il put

faire partie. Au nom de la prévention de l’exceptionnel danger comme

risque perpétuel, la sécurité, l’armée, la police assimilée, et les

services secrets, passent durablement au-delà de la hiérarchie des

institués élus — ceux-ci ne sont plus que leur fantoche sinon leur

délégué, et les administrations leurs bureaucraties de service. L’État

d’exception jette a priori le voile du soupçon sur les citoyens,

substitue la présomption d’innocence et devient la règle. La sécurité

justifie la perte des libertés, le choix est binaire. D’un autre côté

les fossiles de l’inconscient, tout ce qui reste des libertés,

emprisonnent (perpétuation de la morale qui a fait long feu).

Le processus de résorption de l’insoumission et des révoltes

potentielles lancé contre les droits fondamentaux, s’agirait-il des

résistances collectives ou singulières légitimes dans les démocraties,

(tous flux abstrait ou matériel dont émigrant et immigrant inclus),

s’installe à travers la guerre de la terreur. C’est-à-dire, le régime

de la délocalisation de la guerre perpétuelle pour le contrôle des

ressources et des populations érigées en peuple mondial exploitable

par le marché et sinon indigne de vivre. Soit, dans l’ergonomie de la

pesée — bioéthique — un tiers de la population de l’humanité attribuée

à disparaître faute de subsistance ou par la guerre et/ou par les

conditions de vie résultantes, si elle est considérée comme résiduelle

autant qu’elle ne soit pas à sa place aux lieux des ressources

convoitées, que son territoire pollué par l’industrie, par la nouvelle

agriculture transformant biologiquement l’écologie du sol et de la

flore aux seules fins d’empêcher tout autre principe d’exploitation,

ou par les armes nouvelles, étant devenu sans attrait, ait ensuite

vocation de rester impropre à la vie. Ce sont des sanctuaires en

immenses périmètres de sécurité autour et dans les bassins de

ressources appropriés par la force (Dune). Au nom d’une idéologie

mystique qui n’existe pour les autres que dans la réalisation

matérielle de fictions stratégiques mises en place par des potentats

fous, invisibles pour les foules.

Soit le maintien des lois sécuritaires qui édifient, en même temps que

la sécurité des États vectoraux, l’obligation prioritaire du marché

unique, l’assise défiscalisée du système financier de la valeur

externe de la société, la gestion répressive de la vie quotidienne par

les banques, et la règle d’or des États pour ne pas troubler les

nouvelles règles de l’abstraction du code de la valeur, qui n’a cure

des budgets de fonctionnement des sociétés dont les ressources

publiques vampirisées par la libéralisation pour passer au rang

intouchable de l’exploitation de l’argent, provoquent les processus

d’endettement nationaux régionaux et sociaux, et paradoxalement, par

une contradiction interne fatale entre le concret et l’abstraction,

dans la quête du pouvoir laissant les sociétés dépourvues de ce que

leur productivité laborieuse avait permis d’édifier pour la vie en

commun, l’entropie de la dette perturbe la multiplication des produits

boursiers. Pour que l’argent soit totalement libre de se multiplier,

il faut que les sociétés meurent, ainsi commence leur longue agonie.

C’est advenu en post-démocratie contre les droits fondamentaux des

peuples et des individus, à leur insu. En effet, après la mise en

place brutale du système militaire et policier celui-ci se dilue dans

les institutions dont il modifie la structure et le nom, qui

installent de façon durable le meilleur des mondes. À l’égide de la

communication puissante par les ordres donnés en termes de signes sous

les néologismes de la langue médiatique et ses pitches, comme le

format des dépêches bombardées sans vérification des preuves ni

contextualisation, contre l’information réfléchie des consciences, la

société est ainsi désarticulée pour être désarmée. Que ce qui peut

vivre par soi-même vive, que meure ce qui doit être aidé ou ce qui

coûte à la vie organisée. La dépense du don pour vivre ensemble est

intolérable. Sous la forme de prescriptions émises par des

bureaucraties oligarchiques, exécutives des directives

supra-nationales et des communautés d’intérêt transnationales, les

majorités parlementaires mal élues entérinent les décrets du

changement, n’étant plus d’élus que payés à cette fin --- ce qui

comprend de reproduire leur situation.

À l’instar du roman d’Orwell, 1984, on peut considérer que l’Europe

est une clé particulièrement déterminante entre l’Est et l’Ouest en

tant qu’innovation non politique de l’Union Européenne, exécutée par

la cooptation des experts désolidarisés du suffrage universel et

tolérées par des parlements délocalisés de leurs électeurs par la

division entre les conventions respectives de leur double statut (loin

du modèle de la démocratie fédérée dont ils prétendirent s’inspirer),

et qui administre les différents États soumis à son contrôle non par

des lois mais par des règlements — obligations assorties de

l’autorisation de punir en cas d’inapplication. Format soft en

aventure de la dictature indécelable — où commence-t-elle, où

finira-t-elle ? Nul ne peut le dire.

On peut également considérer, dans l’ordre de l’interprétation de la

fiction par les réalités au champ de plus en plus large, qui chaque

jour s’offre davantage au constat des guetteurs, que le 9/11 équivaut

pour le monde vivant à la catastrophe nucléaire fictive inaugurale du

basculement des régimes sociaux démocrates et socialistes en

dictatures, en sabordant leur propre histoire, l’ayant faite

disparaître des chemins de la connaissance collective, dans le roman

dystopique de George Orwell. Où l’on retrouve l’hypothèse d’Elias

Canetti sur la fin de l’histoire, après L’État expérimental de

l’horreur génocidaire et de la gestion du parc humain dans la dernière

guerre mondiale. Administration mondiale sous influence de la

domination totalitaire d’un État se disant l’unique, sommet de toutes

les pyramides devant lequel il faudra toujours pur un cadre régional

d’en finir par venir s’expliquer de ses actes — ou périr, —

liberticide global dans le cadre de hiérarchies obsolètes qui ne

montrent d’elles que des déclarations contraires aux conséquences

actives de leurs décisions, ainsi, plus les frontières de la

différence s’estompent plus leur passage devient difficile, le

ministère de la paix est celui de la guerre (aux deux pôles de la

guerre en Afghanistan et en Libye [1], etc.

L’auteur, socialiste, s’inspirait seulement en son temps du pacte

germano-soviétique, de la ressemblance entre le nazisme et le

stalinisme, et de l’avènement du régime stalinien après Lénine, dont

il avait découvert l’action de sabotage contre le front

révolutionnaire en Espagne (le POUM, qu’Orwell et son épouse avaient

rallié) au point de combattre l’union des brigades contre Franco (qui

finit par remporter la victoire)... Déçu du communisme pour les

journaux duquel il avait écrit dans les années 20. L’œuvre de Philippe

K. Dick pose la question de l’au-delà critique des sociétés de 1984 et

de l’ouvrage qui en porte le titre, mais qui l’inspire et auquel il

ajoute le dualisme aux limites de l’ambiguïté, comme principe

d’incertitude critique, l’entrée de l’aléatoire, et l’entropie. Chemin

sensible — sans les confondre — vers le dispositif philosophique de la

réversibilité chez Jean Baudrillard.

Le système dialectique structure un échange critique entre plusieurs

parties non exclusives les unes des autres. Le choix dialectique

installe un rapport de force non une exclusion — sauf à abolir le

principe dialectique. C’est un système dynamique qui gère la

différence exécutive dans une disposition sémiotique intégrée des

réalités sociales et économiques et des idées, en politique par

exemple. Le système binaire est celui du choix exclusif, l’issue d’un

choix binaire le délie de la donnée laissée pour compte, effectue une

rupture ou une division. Chaque fois que dans une stratégie structurée

par un système binaire on fait un choix, on effectue une exclusion.

Chaque choix binaire proposé dans le système méta-politique d’un code

politique (par exemple constitutionnel) dépassé procède par

l’accroissement de la fragmentation du code de référence qu’il prétend

réformer, qu’il soit social, économique, etc. et le détruit sans

construction alternative. Le concept de réforme positive d’une

exécution binaire appliquée à un code non binaire est un leurre.

*

Ce dimanche annonce l’anniversaire décennal du 11 septembre 2001.

Guantanamo existe toujours à Cuba malgré le soulèvement de la

population égyptienne contre les prisons secrètes de la misère en

Égypte, l’obscénité populiste de l’échange de brancards entre Zine Ben

Ali et Hosni Moubarak au tribunal qui leur succède, après le passage à

la trappe de Saddam Hussein, la satellisation immémoriale de Ben

Laden, au moment de l’interminable reddition de Muammar Gaddafi.

Souhaitons qu’il n’y ait pas d’événement commémoratif récurrent de la

violence mortelle contre les visiteurs, pour solder ce qui reste de la

fréquentation du musée de la modernité, quand la dérision du tribunal

en auditorium affiche à l’écran qu’il brûle lui-même (Tarantino’s

Inglourious Basterds). L’ouvrage de librairie paru en Angleterre, en

1949, a été traduit l’année suivante (année de la mort de Orwell) par

Amélie Audiberti, pour les éditions Gallimard (collection Du monde

entier), et demeure en vente sous le format de poche Folio (Gallimard)

depuis 1972. Il existe un format numérique du texte brut dit wikilivre

qui permet de découvrir l’ouvrage chapitre par chapitre, afin

d’éclairer le film proposé ici en version originale. Ce film de

référence, celui de BBC TV en 1954, est accessible dans le site

archive.org ; personne en France n’a fait l’effort de le sous-titrer

pour contribuer gratuitement au développement en langue française du

domaine public international, depuis l’ouverture du patrimoine public

anglophone, alors que la loi française ne l’interdit pas. C’est dire

si les craintes fantomatiques ou la disparition de l’imagination, ou

encore la démission citoyenne, sont déjà exécutives d’une distance à

l’effort du don commun contribuant à la chose publique, symbole de la

société, déjà disparue dans les têtes, a priori de sa disparition

terminale. Et sur ce plan plus encore en nouvelle Europe, membre zélé

en quête de monter en grade qui veut devenir exemplaire de

l’innovation de l’abstraction sociale du modèle supra-national.

Quand la vie de l’esclave est sacrifiée par le maître ritualisant la

fin de l’échange, pour réaliser la domination absolue de la vénalité

du monde, ou l’esclave devient partie intégrante du corps du maître

(par exemple les administrateurs du capital), ce qui effectue sa

disparition, ou s’il n’y consent ou ne parvient pas à la hauteur de la

performance, alors il est incarcéré ou purement et simplement

exterminé. Quel sacrifice abstrait les populations pourront-elles

indirectement inventer de l’aspect dynamique des choses, pour que la

règle unique du dominant s’effondre ?

A. G. C.

+ Voir le film intégral de la production BBC TV de 1954 (Archive.org)

— Original version in English

+ la documentation,

+ lire le premier chapitre du livre Nineteen eighty-four de George

Orwell (FR + EN),

aller à l’adresse :

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2107


POSTAMOUR

Soit les articles :

10

Nineteen Eighty-Four (1984)

Le 9 septembre 2011 par Amélie Audiberti, George Orwell, Nigel

Kneale, Rudolph Cartier

Postamour. On conclut cette thématique quinzomadaire en fausse clé

de novlangue. Où est la réalité où est la fiction ? Après la fin de la

guerre froide la réunification de l’Allemagne (...)

Suite...

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2107

9

Japon martyre du nucléaire

Le 8 septembre 2011 par Hiroaki Zakōji

Postamour Le Japon pour mémoire de 2011 Hiroshima, Nagasaki,

Fukushima Hommage à Hiroaki Zakōji Piano piece I, Op.28, (Basel,

7/5/1984) mp3 — cliquez dans l’image Hiroaki (...)

Suite...

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2108

8

Dans la débine à Paris et à Londres

Le 7 septembre 2011 par George Orwell

Postamour. Il s’agit ici de la libre traduction d’un chapitre du

livre de George Orwell, Down and Out in London and Paris. En cas de

contresens, n’hésitez pas à laisser un (...)

Suite...

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2092

7

L’enseignement primaire public, obligatoire et laïque

Le 6 septembre 2011 par Jules Ferry

Postamour. Rentrée des classes en France, 2011 : si l’on en croît

un article du Monde daté du 29 août, cette année, la rentrée scolaire

n’accuse pas moins de 5000 enseignants en (...)

Suite...

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2103

6

Vous avez dit : convaincre

Le 5 septembre 2011 par Jacques Prévert, Jean de la Bruyère, Victor Hugo

Postamour. « Sujets du Bac français 2007 - séries ES/S —

Convaincre ». Selon Alphonse Allais, il suffit d’inverser l’ordre des

textes pour les lire dans l’autre sens. En (...)

Suite...

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2102

5

Du Livre du bagne de Louise Michel à L’ordre et la morale de

Mathieu Kassovitz

Le 3 septembre 2011 par Louise Michel, Mathieu Kassovitz

Postamour. Afin de composer un diptyque mixte avec Souvenirs de la

maison des morts, autobiographie de Dostoïevski, envoyé au bagne pour

des raisons politiques sous le règne du tsar Nicholas II, (...)

Suite...

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2101

4

Le nez de DSK, s’il eût été plus court

Le 2 septembre 2011 par Thierry Messan

Postamour. « Le nez de Cléopâtre, s’il eût été plus court, toute

la face de la terre aurait changé. » Comme la légendaire beauté de

Cléopâtre est remise en cause ces jours-ci, certains (...)

Suite...

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2094

3

Sur la singularité de Carmilla

Le 1er septembre 2011 par Aliette Guibert Certhoux

Postamour. Rediffusion 2011 : on propose une hypothèse de

l’actualité d’un vampire et de sa fiction, au titre éponyme Carmilla,

nouvelle post-gothique par l’écrivain irlandais (...)

Suite...

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article1475

2

Souvenirs de la maison des morts

Le 31 août 2011 par Charles Neyroud, Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

Postamour. Ce n’est ni le crématorium ni le temple la mosquée ou

l’église, mais le bagne. Bagne tzariste sibérien anticipant

étrangement le goulag stalinien au travail rédempteur (...)

Suite...

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2098

1

Des femmes qui chantent pour un homme

Le 29 août 2011 par Aliette Guibert Certhoux

Postamour. Éditorial post-estival. Deux femmes glorieuses chantent

pour un homme ; les mains en visière protégeant leurs yeux face aux

sunlights, elles cherchent à repérer le leur, assis en (...)

Suite...

http://www.larevuedesressources.org/spip.php?article2093

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